Cérémonie du 8 mai

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Soixante quinze ans après, le souvenir persiste : la libération de la France et la Victoire des alliés donnèrent à la Nation, joie, perspective et espoir. « Plus jamais ça » disait-on … comme en 1918 d’ailleurs. Mais le monde était monté d’un degré de plus dans l’horreur. 

 

Je veux me souvenir des victimes : Enfermées, déportées, bombardées, assassinées, gazées….

 

Je veux me souvenir des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité que nos résistants et combattants ont vaillamment défendues, et qui nous permettent aujourd’hui d’être libres.

 

Je veux me souvenir enfin du courage qui à toujours nourri leur engagement. Au fond d’eux, ils connaissaient l’issue personnelle de leur combat.

 

Soixante quinze ans après, le fléau de la haine survit encore et bien des leçons ont été oubliées :

Ce fut à l’époque l’humiliation inutile de l’Allemagne, mais aussi même en France, le rejet de l’étranger et de l’autre, dans ses différences. J’ai parfois l’impression qu’en 75 ans d’Histoire, l’essentiel n’a pas fait ses preuves. Les souffrances, les discordes, les horreurs deviennent des détails que certains balaieraient d’un revers de manche. Ils y ont sans doute un intérêt…

 

À l’inverse, je veux garder le souvenir vivant, avec mes collègues du Conseil Municipal.

 

Je veux donner l’exemple d’une ville qui tient à ces valeurs, qui donne une place à la mémoire pour mieux garantir l’avenir des générations futures.

Je veux que notre ville conserve le lien fait avec ses anciens combattants, parce que leur parole nous enrichit et nous protège.

 

En ce 8 mai, 75e anniversaire de la Victoire, nous avions prévu une cérémonie exemplaire et une manifestation très riche d’événements, avec notamment la création d’un camp américain, avec tentes, équipements, véhicules et figurants, et la participation des enfants des écoles pour venir chanter notre hymne national aux côtés de nos anciens combattants, toujours dans la pédagogie.

 

Les circonstances liées à la crise sanitaire en ont voulu autrement. Ce n’est que partie remise car nous devons faire vivre le souvenir.

 

Je veux saluer l’engagement de Jean-Michel Steinmetz, président de l’association cantonale des Camarades de Combat, pour ses engagements et la présence de son jeune porte drapeau, ainsi que les conseillers départementaux et les représentants des deux groupes d’opposition qui avaient désigné un représentant en ces circonstances.

 

Je voulais, en conclusion, avoir une pensée pour ces jeunes héros, tombés au Mali. Ils sont à leur tour icônes de la liberté, 75 ans après leurs aînés, dans la lutte contre l’obscurantisme et le terrorisme : M.Clément et M.MartyNyouk sont, en ce jour anniversaire, dans nos pensées, comme les militaires qui, en France comme de par le Monde,  défendent et protègent ce que nous avons de plus cher.

 

Brigitte TERRAZA